Bonjour à tous! Désolé de ne pas être présent comme au début du mouvement, j'espère en tout cas que mes quelques caricatures auront servies cette bonne cause, ou plutôt ce combat! Je vois joins les propos tenus par le ministre du Budget et de la Fonction Publique Eric Woerth, propos tenus lors d'une réunion de la Fondation Concorde (proche de la majorité actuelle) le mercredi 20 octobre 2007 au Café Restaurant Pépita à Paris et rapportés par "Charlie Hebdo". Il ne faut pas que ces propos tombent dans la trappe de l'oubli (comme dans les cartoons, mais en moins drôle), car c'est toute l'idéologie derrière les réformes qui y est exprimée, de manière très crue:
“Les retraités de la fonction publique ne rendent plus de services à la
Nation. Ces gens-là sont inutiles, mais continuent de peser très
lourdement. La pension d'un retraité, c'est presque 75% du coût d'un
fonctionnaire présent. Il faudra résoudre ce problème.” “Le grand
problème de l'Etat, c'est la rigidité de sa main-d’œuvre. Pour faire
passer un fonctionnaire du premier au deuxième étage de la place
Beauvau , il faut un an. Non pas à cause de l'escalier [rires dans la
salle], mais des corps. Il y a 1400 corps. 900 corps vivants, 500 corps
morts [rires], comme par exemple l'administration des télécoms. Je vais
les remplacer par cinq filières professionnelle qui permettront la
mobilité des ressources humaines : éducation, administration générale,
économie et finances, sécurité sanitaire et sociale. Si on ne fait pas
ça, la réforme de l'Etat est impossible. Parce que les corps abritent
des emplois inutiles.” “A l'heure actuelle, nous sommes un peu méchants
avec les fonctionnaires. Leur pouvoir d'achat a perdu 4,5% depuis
2000.” “Comme tous les hommes politiques de droite, j'étais
impressionné par l'adversaire. Mais je pense que nous surestimions
considérablement cette force de résistance. Ce qui compte en France,
c'est la psychologie, débloquer tous ces verrous psychologiques. C'est
sur l'Education Nationale que doit peser l'effort principal de
réduction des effectifs de la fonction publique. Sur le 1,2 million de
fonctionnaires de l'Education nationale, 800 000 sont des enseignants.
Licencier dans les back office de l'Education nationale, c'est facile,
on sait comment faire, avec Eric Woerth [secrétaire d'Etat à la Réforme
de l'Etat] : on prend un cabinet de conseil et on change les process de
travail, on supprime quelques missions. Mais pour les enseignants,
c'est plus délicat. Il faudra faire un grand audit.” “Le problème que
nous avons en France, c'est que les gens sont contents des services
publics. L'hôpital fonctionne bien, l'école fonctionne bien, la police
fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous
sommes à deux doigts d'une crise majeure. C'est ce que fait très bien
Michel Camdessus , mais sans paniquer les gens, car à ce moment-là, ils
se recroquevillent comme des tortues.”
J'ai écrit un article sur mon blog, où je compare sa logique pro-rentabilité où les hommes "inutiles" sont des "corps morts" à celle du nazisme (qui n'est autre que la logique capitaliste poussée à l'extrême), je me permets de vous inviter à lire cet article : Les "corps morts" des universitaires et des fonctionnaires selon Eric Woerth
“Les retraités de la fonction publique ne rendent plus de services à la
Nation. Ces gens-là sont inutiles, mais continuent de peser très
lourdement. La pension d'un retraité, c'est presque 75% du coût d'un
fonctionnaire présent. Il faudra résoudre ce problème.” “Le grand
problème de l'Etat, c'est la rigidité de sa main-d’œuvre. Pour faire
passer un fonctionnaire du premier au deuxième étage de la place
Beauvau , il faut un an. Non pas à cause de l'escalier [rires dans la
salle], mais des corps. Il y a 1400 corps. 900 corps vivants, 500 corps
morts [rires], comme par exemple l'administration des télécoms. Je vais
les remplacer par cinq filières professionnelle qui permettront la
mobilité des ressources humaines : éducation, administration générale,
économie et finances, sécurité sanitaire et sociale. Si on ne fait pas
ça, la réforme de l'Etat est impossible. Parce que les corps abritent
des emplois inutiles.” “A l'heure actuelle, nous sommes un peu méchants
avec les fonctionnaires. Leur pouvoir d'achat a perdu 4,5% depuis
2000.” “Comme tous les hommes politiques de droite, j'étais
impressionné par l'adversaire. Mais je pense que nous surestimions
considérablement cette force de résistance. Ce qui compte en France,
c'est la psychologie, débloquer tous ces verrous psychologiques. C'est
sur l'Education Nationale que doit peser l'effort principal de
réduction des effectifs de la fonction publique. Sur le 1,2 million de
fonctionnaires de l'Education nationale, 800 000 sont des enseignants.
Licencier dans les back office de l'Education nationale, c'est facile,
on sait comment faire, avec Eric Woerth [secrétaire d'Etat à la Réforme
de l'Etat] : on prend un cabinet de conseil et on change les process de
travail, on supprime quelques missions. Mais pour les enseignants,
c'est plus délicat. Il faudra faire un grand audit.” “Le problème que
nous avons en France, c'est que les gens sont contents des services
publics. L'hôpital fonctionne bien, l'école fonctionne bien, la police
fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous
sommes à deux doigts d'une crise majeure. C'est ce que fait très bien
Michel Camdessus , mais sans paniquer les gens, car à ce moment-là, ils
se recroquevillent comme des tortues.”
J'ai écrit un article sur mon blog, où je compare sa logique pro-rentabilité où les hommes "inutiles" sont des "corps morts" à celle du nazisme (qui n'est autre que la logique capitaliste poussée à l'extrême), je me permets de vous inviter à lire cet article : Les "corps morts" des universitaires et des fonctionnaires selon Eric Woerth
Voici aussi un lien vers une analyse de la vision que Valérie Pécresse a de l'Université par rapport à son origine et son parcours: par exemple, son père est prof pour "l'élite de la Nation" et président du groupe média de Bolloré (Direct Soir, Direct , le même Bolloré qui a offert une virée en yacht à Sarkozy... Bref, une vision où le rapport entre entreprise, politique et université est trouble... Valérie Pécresse, une héritière au service des héritiers. Extrait du cours du département de sociologie de Paris VIII Vincennes- Saint Denis, effectué le vendredi 20 février 2009, devant l’ENA.
Bravo pour toutes vos actions! Et moi, je continue de mon côté aussi, autant que je le peux!